Les premiers et 2 août 2025, les membres du comité de l’Association se sont rendus au Luxembourg visiter 3 illustres apiculteurs.
Le 1er août, c’est chez Florent et Géraldine Leg que notre joyeux minibus nous a emmené. Un grand dépaysement nous attendait à Apach, en France, mais collé au Luxembourg et à l’Allemagne, juste en-dessous de Schengen. Le Maître des lieux et sa fidèle buse nous a présenté les souches reçues de Paul Jungels, les ruchers de fécondations alentours, les ruches à mâles pour fécondations naturelles et celles pour les inséminations ainsi que le bâtiment, sans cesse amélioré par les pratiques toujours efficaces et réfléchies, pour ne pas dire impressionnantes. En Suisse, nous connaissons bien René Schieback qui insémine pour Florent, et nous avons pu confirmer l’enthousiasme de René à nous raconter la pratique de Florent. Parmi les riches échanges, Florent nous a confié son inquiétude sur l’abaissement de la vitalité des abeilles au niveau mondial et sur la responsabilité de l’apiculteur à prévenir les effets néfastes des virus sur son cheptel.
Le 2 août au matin nous avons rencontré Nicolas Josselin, qui comme Florent est un multiplicateur/revendeur des souches de Paul Jungels. Quelle surprise de découvrir qu’il travaille à 80% en entreprise. Son exploitation se base sur différentes synergies intelligemment organisées et efficientes. Quelle classe son hydromel ! Quelle passion pour décrire les caractéristiques de ses lignées. Le statif d’insémination est prêt et Nicolas sait clairement le chemin parcouru comme ses buts en apiculture. Grand partisan de la sélection de la résistance au varroa, ses connaissances et son état d’esprit nous auraient bien fait prolonger le séjour.
Enfin le 2 août l’après-midi, c’est chez Paul Jungels en personne que nous avons été accueillis. Le Frère Adam ne quittait pas facilement son habit noir de moine, Paul, lui, nous a reçu dans son vêtement fétiche, son irremplaçable combinaison d’apiculture blanche sans voile. De son sourire malicieux, il nous a guidé dans ses locaux, de la miellerie aux cuves d’hydromel, dans son atelier puis dans son rucher d’élevage et enfin sur un rucher de production. Ensuite, Paul nous a fait l’honneur de partager un repas avec nous.
Quel honneur de partager du temps avec cette référence mondiale de l’abeille Buckfast. Nous avons pu aborder tous les thèmes et lui poser toutes les questions qui nous venaient à l’esprit. Il n’a jamais esquivé un thème mais nous a expliqué avec honnêteté et clarté son parcours, son expériences et ses convictions.